À défaut d'une possibilité d’échange en direct, le responsable du site joue le rôle d’intermédiaire entre ceux qui cherchent et ceux qui trouvent.
Yvan.Leclerc@univ-rouen.fr
Question de Philippe Rouyer
Flaubert a emmené sa mère visiter l’Exposition universelle de Londres de 1851. Il écrit à Louise Colet le 28 septembre: «Par suite d’un système de voyage absurde adopté par ma mère, nous avons été trois mortels jours à faire le voyage de Rouen à Londres. Enfin, hier au soir samedi, nous sommes arrivés à neuf heures du soir.»
Partant de Rouen, il semble vraisemblable qu’il ait fait la traversée par Dieppe-Newhaven. Aurait-il quelque part décrit son périple? Par «système de voyage absurde», il fait sans doute allusion aux horaires choisis par sa mère: à cette époque, le départ des bateaux était tributaire de la marée, de sorte qu’il fallait souvent passer la nuit à Dieppe en attendant le moment favorable.
Les notes de ce voyage ont été publiées et commentées par Jean Seznec dans
Flaubert à l’exposition de 1851, Oxford, Clarendon Press, 1951, mais aucune information ne concerne le trajet.
Philippe Rouyer travaille sur l’histoire de la ligne Dieppe Newhaven et il recherche des témoignages. Celui de Flaubert serait particulièrement bienvenu. Charles Nodier, dans
Promenade de Dieppe aux montagnes d’Écosse, raconte une traversée qui a duré 32 heures (!), entre Dieppe et Brighton (en 1821, la traversée s’effectuait entre Dieppe et Brighton, Newhaven n’accueillait pas encore les packet boats)…
[BULLETIN FLAUBERT n° 174 / 2 mars 2016]
Question 64
Question de
Cassandre Mabille.
J’aimerais avoir quelques lumières sur
le surnom «Boun» que Flaubert utilise pour signer les lettres envoyées à sa soeur Caroline et que cette dernière emploie en lui adressant ses lettres. Le mot «Boun» a-t-il une/des signification(s) particulière(s)? Est-ce la contraction de plusieurs mots ou un sigle?
[BULLETIN FLAUBERT n° 168 / 15 mai 2015]
Question 63
Question de Danielle Girard
Dans un ancien bulletin des
Amis de Flaubert (n°17, 1960, p.68), on lit qu’à l’Exposition Municipale de Rouen en 1880 fut exposé
un buste de Gustave Flaubert, dont l’auteur était le statuaire Le Duc. Le
Nouvelliste de Rouen, dans sa chronique du 22 novembre 1880, écrit: «Ce buste laisse à désirer…»
Où est ce buste?
Pour tout savoir sur Le Duc, artiste normand:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Le_Duc
[BULLETIN FLAUBERT n° 159 / 28 mai 2014]
Question 62
Bouvard et Pécuchet par Foucault
Romhányi Török Gábor cherche à se procurer le texte (ou l’enregistrement) de la conférence sur
Bouvard et Pécuchet donnée par Michel Foucault en 1970 à New York. Elle ne semble pas avoir été publiée jusqu’à présent.
Question 61
Wolfgang Matz établit les notes pour une nouvelle traduction de
Madame Bovary en allemand. Dans sa plaidoirie, Jules Senard (Flaubert,
Oeuvres complètes, Bibl. de la Pléiade, ancienne édition, p. 653) mentionne un auteur décrivant une valse en ces termes: la femme «s’appuie la tête sur l’épaule du cavalier, dont la jambe l’embarrasse». Wolfgang Matz cherche à identifier l’auteur cité par Jules Senard.
Un lecteur saurait-il pourquoi, dans
Salammbô, le perroquet est qualifié d’«animal fatidique consacré aux Dieux»? Nous n’avons pas trouvé de réponse dans les ouvrages lus par Flaubert ni dans ses notes. [Bulletin n° 140]
Question 59
(< Marie-Paule Dupuy)
Dans le livre de
Laurence Schifano,
Luchino Visconti: les feux de la passion (Flammarion, 1989, coll. «Champs Contre-Champs», p. 160), on lit:
«Quand en 1936, après plusieurs démarches infructueuses à Vienne et à Londres, d’abord auprès de Gustav Machaty, metteur en scène hongrois qui, deux ans avant, avait surpris et scandalisé le public par son évocation sans voiles de l’amour physique, puis auprès d’Alexander Korda, Visconti lui [à Coco Chanel] confie sa déception de voir ses projets d’adaptation de
Mayerling et de
Novembre, d’après un récit de Flaubert, s’évanouir en fumée, elle lui dit, d’un ton qui n’admet pas la réplique: “Tu vas rencontrer Renoir. Lui, c’est quelqu’un de sérieux.”»
Le projet de Visconti concernant
Novembre a-t-il laissé d’autres traces que cette indication?
NB. Jeanne Bem nous signale une erreur dans l’ouvrage de Laurence Schifano: Gustav Machaty n’est pas hongrois, c'est un réalisateur tchèque. Né à Prague en 1901, mort à Munich en 1963. Il est célèbre pour son film
Extase (1932), dans lequel l’actrice autrichienne Hedy Kiesler (plus tard connue comme Hedy Lamarr) apparaît nue dans un plan en extérieurs, dans la nature.
[BULLETIN FLAUBERT n° 136 / 8 décembre 2011]
Question 58
Flaubert traducteur de Candide?
(< Olivier Leroy,
Bulletin Flaubert, n° 123)
«Qui a le
Candide de Flaubert?
Dans un bel article publié à l’automne dernier dans le
Times Literary Supplement sur le roman de Voltaire, David Coward, Professeur émérite de français à l’université de Leeds, écrivait: "Flaubert l’a lu une centaine de fois et l’a traduit en anglais, pour mieux savourer ses beautés artistiques." Charles Lock, de l’université de Copenhague, a adressé une lettre au journal: "Le seul indice que j’ai trouvé à ce sujet est une lettre de Flaubert à Louis de Cormenin du 7 juin 1844: "J’ai lu
Candide vingt fois, je l’ai traduit en anglais..." Cette phrase a été reprise, amplifiée et travaillée par de nombreux critiques et biographes, mais quelqu’un a-t-il trouvé le manuscrit?» (
Books n° 13, mai-juin 2010.)
Question de Didier Blonde
Dans
L'Éducation sentimentale, on trouve trois adresses précises: 24 bis rue de Choiseul (aujourd'hui siège du Crédit Lyonnais!); 37 rue Paradis-Poissonnière (pour les Arnoux, actuelle rue Paradis); 18, rue de Laval (actuelle Victor-Massé), pour Rosanette.
Ces numéros précis correspondent-ils à des adresses «cryptées» (personnes que Flaubert connaissait, établissements particuliers, etc.)?
Couleur puce
On connaît le «ton gris, cette couleur de moisissure d’existence de cloportes» que Flaubert a voulu rendre avec
Madame Bovary, et le «quelque chose de pourpre» de
Salammbô, les deux couleurs attestées à la même page du
Journal des Goncourt (17 mars 1861, Laffont, coll. «Bouquins», 1989, t.I, p.674). La critique parle parfois d’une «couleur puce», à propos de
Madame Bovary ou d’
Un coeur simple. Nous recherchons l’origine de cette expression.
Question de Louis Watt-Owen:
Dans son
Panorama de la littérature fantastique américaine, Jacques Finné écrit, à propos de Melville: «Comment oublier pourtant qu’il
traduisit Flaubert?» (Éditions du CEFAL, 2006, p.20) A-t-on conservé des traces de Melville traducteur de Flaubert?
Question 54
Question de Geoffrey Wall:
Achille-Cléophas Flaubert était-il électeur censitaire en 1815?
Question 53
Question de M.-J. Bousségui:
Recherche de contacts épistolaires entre Flaubert et Gérôme.
Il est certain que Gérôme et Flaubert ont eu des contacts, puisqu'il est même question d'une visite que l'un aurait rendu à l'autre et que le tableau de Gérôme intitulé
Cave canem (Musée Garret à Vesoul) fait très exactement référence à un passage de
Salammbô. Il demeure donc sinon probable, du moins vraisemblable, qu'un échange épistolaire a eu lieu entre les deux hommes. Qui aurait connaissance de lettres provenant de l'un ou l'autre de ces deux hommes?
Question 52
Question d'Hélène Maurel-Indart (université de Tours):
Sait-on si certains écrits de Louise Colet auraient pu être réutilisés par Flaubert dans son oeuvre propre ou en collaboration avec Maxime Du Camp? Si ce transfert d'écriture existe, sur quelle source peut-on s'appuyer pour l'affirmer?
Question de Roger Berthet.
Dans la description du mariage d'Emma, il est dit que les invités se livrent à toutes sortes de fantaisies. Entre autres détails, on lit: «
on passa sous son pouce». Je ne suis pas sûr du sens précis de cette expression. Aucun dictionnaire, de Furetière jusqu'au
Trésor de la langue française, n'apporte de réponse. Il existe une expression anglaise qui pourrait être un début de piste («under the thumb») mais c'est à peu près tout. Les brouillons de Flaubert ne montrent ni hésitation ni repentir.
Question 50
Question de
Geoffrey Wall, University of York
Working on a biography of Flaubert's father, Achille-Cleophas, I see that
A-C Flaubert was taught by Salgues at the College de Sens in the 1790's
and that A-C was a regular at the Salgues salon in Paris between 1802 and 1806.
Does anyone know of any memoirs of the period referring specifically to this salon?
Question 49
Clélia Renucci, étudiante en Master de littérature comparée à Paris IV,
cherche des informations sur une réécriture de
Madame Bovary,
La
Femme du docteur de Mary Elisabeth Braddon.
Flaubert mentionne cet ouvrage dans une lettre à Henry Harrisse du 28
octobre [1868] (
Corr., éd. Jean Bruneau, Bibl. de la Pléiade,
t.III, p. 816 et note 8). Christopher Heywood a publié plusieurs articles
sur ce roman dans la
Revue de littérature comparée, 12 (1960), 38
(1964), 44 (1970) et dans
Nineteenth Century Fiction, 18 (1963). Y
a-t-il eu d’autres travaux?
Questions sur la Correspondance de Flaubert, Bibl. de la Pléiade,
t. V
>>>
L’annotation du t.V et dernier de la
Correspondance de Flaubert,
à paraître dans la Bibliothèque de la Pléiade, est terminée. Quelques
questions n’ont cependant pas trouvé de réponse, malgré nos
recherches. Nos lecteurs peuvent-ils nous aider? Remerciements assurés
sur papier Bible.
Question de
Claude Courouve
Claude Courouve, auteur du
Dictionnaire français de
l'homosexualité masculine, serait reconnaissant à qui pourrait l'éclairer
sur la signification de l'expression «système Cordier»; une
recherche dans l'oeuvre de Sade n'a rien donné.
«Je me livre à bord [
de l'Hermus] à des conversations
passablement philosophiques et très indécentes. J'initie un jeune
seigneur russe aux arcanes de la pédérastie (système Cordier), bien que
je le soupçonne d'être plus fort que moi, en sa qualité de Scythe.»
(Lettre à Louis Bouilhet, 23-24 avril 1858.)
Question 46
Question de Gillian Pink
A-t-on retrouvé le dossier des «renseignements pour L'Éducation sentimentale», vendu à l'Hôtel Drouot en 1931 (n°184
du catalogue)? Dans ce dossier se trouve vraisemblablement la lettre de
Juliet Herbert à Flaubert concernant le Calves' Head Club (le Club de la
tête de veau).
Un portrait inédit de Flaubert
Le
18 novembre prochain, la maison Artcurial vendra à l’Hôtel Dassault un
portrait inédit de Flaubert, anonyme, vers 1846. En attendant la mise en
ligne du catalogue sur le site Artcurial (http://www.artcurial.com),
M. Grégory Leroy, expert, a bien voulu nous communiquer une
photographie de ce portrait, publié dans la Gazette de l’Hôtel
Drouot, n°31. On le trouvera en ligne à l’adresse suivante:
http://flaubert.univ-rouen.fr/iconographie/inedit-1846.php
M. Grégory Leroy précise que la mention «à Croisset» se trouve écrite
au verso. Il nous a fait parvenir également un article de John Wood,
«Flaubert, Love, and Photography» (The Southern Review, Université
de la Louisiane, avril 1994, vol. 30, n°2, p.350-357; article en ligne
(accès gratuit moyennant inscription valable 7 jours:
http://findarticles.com/p/articles/mi_hb3549/is_199403/ai_n8367072).
Dans cet article, il est dit que ce daguerréotype a été découvert à
Paris quinze ans auparavant, donc en 1979. En le comparant avec le dessin
par Desandré de 1845 (voir Album Pléiade, p.70), le portrait le plus
proche dans le temps, l’auteur note que Flaubert a moins de cheveux,
mais qu’il a déjà pris quelques valises sous les yeux. Hypothèse de
l’auteur quant aux circonstances de cette photographie: Louise Colet
ayant envoyé son portrait à Flaubert (voir la lettre du [14-15 août
1846], Bibl. de la Pléiade, t.I, p.302), celui-ci se fait photographier
en échange de cadeau devant le portrait de sa maîtresse (le bras de
femme que l’on devine à gauche). John Wood note par ailleurs que les
photographes Louis Lavasseur et Thibaud Witz s’établissent à Rouen en
1846.
Difficile d’établir une «ressemblance» en comparant avec une autre
photographie contemporaine: la photo prise de loin par Du Camp au Caire en
1850 ne permet pas de voir les traits du visage, d’ailleurs noyés dans
la barbe… Qu’en pensent nos lecteurs?
Voyage
en Orient, Bibl. de la Pléiade
Stéphanie Dord-Crouslé, auteur des notes et des cartes dans l'édition
du Voyage en Orient [établissement du texte et préface par
Claudine Gothot-Mersch], nous prie d'insérer le message suivant:
«L'édition du Voyage en Orient parue en juin dans la collection
Folio (voir le Bulletin Flaubert n° 83 du 6 juin 2006) comporte
quelques légères imperfections matérielles qui n'ont pas échappé à
la vigilance des lecteurs. En particulier, deux cartes se révèlent
fautives, ce dont je porte l'entière responsabilité:
- p.740: le bateau qui transporte Flaubert au départ de Marseille ne
passe pas au nord de la Corse, mais bien entre la Corse et la Sardaigne,
comme Flaubert l'indique p.70;
- p.744: la ville d'Éphèse n'est pas directement sur la côte, mais à
quelques kilomètres à l'intérieur des terres.
Cette édition étant destinée à figurer bientôt dans la Bibliothèque
de la Pléiade, on serait éminemment reconnaissant aux lecteurs qui
auraient remarqué semblables bévues de les signaler: écrire au Bulletin
qui transmettra!»
Bauce
dans Madame Bovary
Question de Sylvain Entressangle,
Hachette Multimédia, Département Référence
«Quelqu'un pourrait-il m'indiquer le sens exact du mot "bauce"
employé par Flaubert dans Madame
Bovary (III, 3): "Les avirons carrés sonnaient entre les tolets
de fer; et cela marquait dans le silence comme un battement de métronome,
tandis qu'à l'arrière la bauce qui traînait ne discontinuait pas son
petit clapotement doux dans l'eau."
Ce terme ne se trouve dans aucun des dictionnaires, y compris techniques,
que j'ai pu consulter. Le gouglage sur Internet ne "remonte" que
cette seule occurrence, toujours tirée de Madame
Bovary. Les traductions en anglais donnent "rudder", c'est-à-dire
gouvernail; faut-il comprendre que la bauce serait alors le safran du
gouvernail? Ce serait étonnant, car le propre d'un safran de gouvernail
n'est-il pas de "traîner dans l'eau"! D'ailleurs, y a-t-il
besoin d'un gouvernail sur une barque manoeuvrée aux avirons?
("Puis, crachant dans ses mains, il reprit ses avirons.", ibid.)
Merci d'avance pour votre aide!»
Palmes
dans Salammbô
Question d’Adrien Delcour.
Dans le chapitre IV de Salammbô, intitulé «Sous les murs de
Carthage», au début du troisième paragraphe, on lit:
«D'abord ils [les Barbares] n'annoncèrent rien d'hostile. Plusieurs
s'approchèrent avec des palmes à la main.»
Flaubert semble donc considérer que le fait d'arborer des palmes pouvait
être un signe d'intentions pacifiques. Ce détail des palmes n'est pas
dans la source principale du récit, Polybe. Quelqu'un peut-il me dire
s'il existe des sources antiques d'un tel symbolisme des palmes? Le Dictionnaire
des symboles, de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, ne voit dans les
palmes qu'un symbole de victoire.
Question 41
Jean-Benoît Guinot
voudrait savoir si quelqu'un a une idée de la signification de la Rue
Gustave Flaubert sur la carte postale mise en ligne à l’adresse
suivante: >>>
Cette carte est datée de 1906, et la légende du verso, en plusieurs
langues, détache surtout la version allemande.
Question 40
(< Catriona Seth)
Une Question de Geoffrey Wall, University of York
«I'm
writing a piece on Flaubert and De Sade, and I want to describe the
cultural context in which an 18 yr old boy would first have read De Sade
in 1839-40.
I've read Jules Janin's pamphlet of 1834. And I've got Sainte-Beuve's
pronouncement on De Sade and Byron from 1843. But I'm sure there's plenty
more.
Do anyone know of anything else specific from that time? Or is there some
recent secondary work that addresses exactly this Question?
Many thanks in anticipation.
Question 39
Deux
Questions de D. Boltz, DEA Paris VII
«Le 13 mai 1914, la bibliothèque de Rouen reçoit un don de Madame Caroline Franklin Grout (entre autre, le
dossier Bouvard et Pécuchet contenant les «notes de 1848»,
notes prises pour L'Education sentimentale) avec une clause restrictive (la même
clause que pour le don au Département des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale, deux jours plus tôt, du
11 mai 1914: «Ces mss. ne pourront êtres communiqués que lorsque les oeuvres de G. Flaubert seront dans le domaine public.»
Clause complétée par cette note : «G. Flaubert
est mort le 8 mai 1880». Mme Franklin Grout émet donc une réserve de 50 ans à l'exploitation des documents légués en 1914 à
la BN et à la BM de Rouen. Mais on sait aussi qu'à la même date, en mai 1914, elle remet au Musée Carnavalet (BHVP), le manuscrit définitif autographe et le manuscrit du copiste de L'Education sentimentale. J'aimerais donc savoir si ce don
est aussi suivi de la clause restrictive qui ne permet l'exploitation des documents qu'au 50e anniversaire de la mort
de Flaubert, soit le 9 mai 1930.»
«J'ai lu dans un article de Francis Ambrière de 1938 qu'il existe un exemplaire de L'Education sentimentale (du libraire W.S Kundig) daté du 18 novembre 1869 dans lequel Flaubert fit quelques annotations. Ambrière mentionne qu'il
a pu consulter cet exemplaire lors d'une exposition à Genève. Mais il ne
mentionne pas la date. De plus, il ajoute que quelques semaines plus tard,
cet exemplaire fut vendu aux enchères. Avez-vous quelques renseignements
concernant cet événement?»
Alpha ou esperluette?
On sait que Flaubert abrège le plus souvent dans ses manuscrits la
conjonction de coordination «et» par un signe que certains
transcripteurs rendent par la première lettre de l’alphabet grec alpha,
d’autres par l’esperluette, encore appelée «et commercial» (&).
Il ne fait pas de
doute que la ligature flaubertienne ressemble à la lettre grecque,
mais l’alpha a-t-il jamais eu une fonction de liaison? Ne faudrait-il
pas y voir une esperluette tracée à l’économie et donc la
rendre par le caractère originel «&»? Merci de nous donner votre
avis et surtout vos arguments!
Mireille Naturel cherche la référence d'une citation de Flaubert, que Claude Simon place
en épigraphe de la quatrième partie du Jardin des Plantes: «Avec
les pas du temps, avec ses pas gigantesques d'infernal géant. »
«Les
flaubertiens demandent d’où vient le vers, plusieurs fois cité par
Flaubert ou par tel de ses correspondants [, et attribué à Hugo]: «Et
maintenant, Seigneur, expliquons-nous tous deux». L’appel est lancé.
J.-M. Hovasse suggère perfidement qu’il ne s’agit pas de Dieu, ni de
Hugo, et que le vers est de Racine.» (Compte rendu du Groupe Hugo, séance
du 16 octobre 2004.)
(< M. Martinez)
«Je me souviens avoir lu un passage d'un livre où il était Question de
Tourguéniev disant que Mérimée était un grand écrivain.
Flaubert répondait que ce dernier écrivait mal: il y avait trop de
"que" dans son style.
Je croyais avoir lu cela dans le Journal des Goncourt. Mais en le
feuilletant je ne suis pas arrivé à localiser le passage en Question.
Pourriez-vous m'aider?»
Question 34
(< Jean Poulain)
«Il y a quelques années, un correspondant hollandais m'a posé une
Question à laquelle je n'ai pas su répondre. Selon un répertoire de
citations classiques qu'il avait consulté (Gerd de Ley, "Klassiek
citatenboek", 1992, p.204) Gustave Flaubert aurait été l'auteur
d'une sentence que l'ouvrage en Question énonçait "schrijven is
oorlog", ce qui correspond à l'anglais "Writing is War",
sans qu'on pût savoir s'il s'agissait d'une traduction de l'expression
originale même - soit à peu près "écrire, c'est faire la
guerre" ou de la contraction en une formule percutante d'une définition
de l'écriture que Flaubert aurait exprimée de façon moins ramassée.
Sans doute, quand il avait 15 ans, il a écrit dans Un Parfum à sentir
ou Les Baladins: «Ecrire, oh écrire, c'est s'emparer du monde, de
ses préjugés, de ses vertus et le résumer dans un livre. C'est sentir
sa pensée naître, grandir, vivre, se dresser debout sur son piédestal,
et y rester toujours.». Mais cette façon de "s'emparer du
monde" a-t-elle grand-chose de commun avec la brutalité d'une
guerre? On peut bien sûr considérer qu'écrire est plus proche de la
guerre que, par exemple, de la paix, en ce que cela implique une certaine
violence faite à la réalité, mais cette vision est-elle bien celle de
Flaubert? Ou s'agirait-il d'une lutte contre les mensonges littéraires?
Mais l'écriture n'est-elle pas surtout cette "délicieuse
chose" dont il parlait à Louise Colet dans sa lettre du 23 décembre
1853? Bref, j'en suis au même point qu'il y a quelques années, et ce
malgré les recherches que j'ai faites […] Existe-t-il à votre
connaissance un passage dans lequel Flaubert aurait exprimé une idée qui
puisse correspondre à ce que je me suis efforcé d'exprimer dans l'objet
de ce message?»
Question 33
(< Corinne Iehl)
«Y a t-il moyen de savoir si "le fait divers" supposé être à
l'origine de Madame Bovary a fait l'objet d'un filet ou entre-filet
dans le(s) journal(aux) de l'époque, à savoir le suicide de Delphine
Couturier à Ry (attesté par le procès verbal de décès) survenu le
6 mars 1848 à 3h du matin (voir Mme Auzou, Ry au XIXe siècle, mémoire
de maîtrise d'histoire, université de Rouen, IRED documentation)?»
Question 32
Geoffrey
Wall (auteur de Flaubert: A Life, Faber 2001) serait reconnaissant
à celle ou à celui qui pourrait lui donner des informations concernant
l'article de Jules Janin sur le marquis de Sade, publié dans la Revue
de Paris en novembre 1834. (Nous savons que Flaubert a découvert Sade
en 1839 par Janin.)
La Commune et L’Education sentimentale
Albert Thibaudet écrit dans son Gustave Flaubert: «Du Camp prétend
qu'il lui dit devant les Tuileries incendiées: ‘Et penser que cela ne
serait pas arrivé si on avait compris L’Education sentimentale!’»
(Gallimard, 1935, p.175). Nous cherchons où se trouve cette phrase
rapportée par Du Camp.
Offenbach
Jean-Claude Yon (auteur de Jacques Offenbach, Gallimard, 2000)
serait reconnaissant à celle ou celui qui pourrait lui donner des
informations concernant le double autographe de Flaubert et d’Offenbach
(figurant sur l’album de Jeanne de Loynes?), et reproduit dans Peter
Gammond, Offenbach, Omnibus Press, London, 1980, p. 46 (fac similé).
Texte: «L’amour est comme l’opéra. On s’y ennuie mais on y
retourne. Gve Flaubert./ ** quand on joue le Papillon musique de
Jacques Offenbach.»
Le poids de Flaubert?
Pendant l’été 1976, Mme et M. Jean-Paul Levasseur ont recopié une
petite liste manuscrite épinglée sur le montant d’une porte, dans la
maison de George Sand, à Nohant. La voici:
«Nohant: Janvier 1873
Flaubert 224
Tourgueneff 220
G. Sand 152
Plauchut 166
Lina 110
Lolo 50»
Cette liste ne se trouve plus à Nohant. Qui sait où elle est conservée,
si elle a une quelconque authenticité, et à quoi correspondent ces
chiffres: des points marqués au jeu? des poids (en livres…), ou la
taille, en mesure étrangère? A noter que Flaubert n’était pas à
Nohant en janvier 1873.
Hugo, "grand crocodile".
Ryszard Engelking
Sens de l'expression "latte de baleine" dans Madame Bovary (éd. Claudine Gothot-Mersch, Garnier, 1971,
p. 343).
"Je préfère l'inspiration à la philosophie" disait
Flaubert, mais est-ce-que la philosophie (plus exactement la philosophie des religions)
l'inspirait?
S'il existe un ouvrage simple et clair sur ce sujet je serais preneur. Merci.
Un scientifique retraité (CNRS)
Matthieu Desportes
"Une Question peut-être complètement stupide m'est venue en relisant des lettres de
Flaubert concernant l'écriture et la parution de Trois Contes et son dégoût
pour les contemporains, sa haine du politique, etc. (récurrente et réjouissante
rengaine)...
Mais voilà, est-ce qu'on sait si Flaubert votait? A-t-on un moyen de le trouver
sur une liste électorale quelconque?"
Philippe Hamon cherche sil existe, avant Madame Bovary,
un roman sous-titré "moeurs de
".
Matthieu Desportes cherche, si cela existe, des domestiques
romanesques ou théâtrales avant Madame Bovary ou avant Un coeur simple
prénommées Félicité, justifiant lentrée à ce prénom dans le Dictionnaire
des idées reçues.
Question 22
Variante
de Madame Bovary
Pour l'établissement des variantes dans l'édition critique de Madame Bovary, à
paraître dans la Bibl. de la Pléiade, Jeanne Bem voudrait connaître la version
d'un passage du chapitre V de la 3e partie dans l'édition Michel Lévy de 1869, p.
319-320.
Voici le passage concerné dans une autre édition:
"Il [Léon] retrouvait sur ses épaules la couleur ambrée de l'odalisque au bain;
elle avait le corsage long des châtelaines féodales; elle ressemblait aussi à la femme
pâle de Barcelone, mais elle était par-dessus tout Ange!"
Quelle est la leçon de l'édition Michel Lévy de 1869? (Pour ce passage précisément,
la vérification n'a pas pu être faite en raison d'un exemplaire défectueux conservé en
bibliothèque.)
Orynge
"Depuis plusieurs mois je cherche le sens d'un mot rencontré dans Salammbô
et dont je n'ai trouvé la signification dans aucun des dictionnaires que j'ai consultés,
même dans le "Trésor de la langue française informatisé" (c'est d'ailleurs
là qu'on m'a orienté vers vous, comme étant les seuls à pouvoir "éclairer ma
lanterne"). Flaubert emploie deux fois, chapitre VII et chapitre XII, le mot "orynge"
appliqué à des chevaux; pouvez-vous me dire ce qu'il signifie? Un grand merci
d'avance." (< Francis Moal)
Question 20
Citation de George Steiner
"Flaubert cried out against the paradox whereby he lay dying like a dog whereas that
"whore" Emma Bovary, his creature, sprung of lifeless letters scratched on a
piece of paper, continued alive." Voir
la Question.
Noëlle Benhamou :
"Je recherche toute information sur le prince Radziwill (né vers
1820 et mort aux alentours de 1896), cité dans le Journal des Goncourt, ami de
Flaubert et de Maupassant. Musicien, auteur d'un opéra, il fut le second mari de Carlotta
Grisi dont il eut une fille."
[Question extraite du Bulletin Flaubert n° 36 / 19 février 2003.]
Un
chercheur américain voudrait retrouver la référence dune phrase dans laquelle
Flaubert dit à peu près que toutes les femmes quil a "connues" étaient
des matelas de lidéal.
[Question extraite du Bulletin Flaubert n° 36 / 19 février 2003.]
Pour
l'édition du Voyage en Orient de Flaubert, Stéphanie Dord-Crouslé fait appel aux
lumières des lecteurs du Bulletin pour identifier Mme de Radepont, Mme Rampal,
Bury et Rouanne. Voir les questions.
[Question extraite du Bulletin Flaubert n° 35 / 3 février 2003.]
"Je voudrais savoir s'il y a des oeuvres semblables au Dictionnaire des idées reçues
qui auraient pu influencer Flaubert."
Marta de Gracia .
[Question extraite du Bulletin Flaubert n° 33 / 9 janvier
2003.]
Question 15
"En
faisant des recherches sur Salammbô, je suis tombée sur votre site. J'ai
une petite fille de 10 ans que j'ai appelée Salammbô. J'ai vu qu'un autre parent dont la
fille portait le même prénom vous demandait des renseignements. Ma Question est la
suivante: y a-t-il un moyen de savoir combien de petites filles portent ce prénom, en
France, voire ailleurs? Par exemple, je connais à Montréal, Québec, une jeune fille qui
s'appelle Tanit.
En espérant une réponse de votre part, je vous remercie d'avance,
Caroline Mitchell."
[Question extraite du Bulletin Flaubert n° 27 / 30 septembre
2002.]
Manuel
Fernández Barea, maître d'école à Palma de Mallorca:
"Je voudrais bien avoir le texte complet d'un "coucher de soleil sur la mer"
de Gustave Flaubert. Quant j'étais petit je l'ai appris par coeur, mais parfois j'ai des
doutes sur l'exactitude des mots. Ce texte commence par: "Le ciel était rose, la mer
tranquille et la brise endormie. Pas une ride...." et il finit par: "Il semblait
qu'une grande tristesse était survenue sur la mer."
J'aimerais retrouver ce texte pour le montrer à mes élèves.
Je vous en remercie."
[Question extraite du Bulletin Flaubert n° 26 / 13 septembre
2002.]
Question 13
Las Palmas de Gran Canaria, 1915.
[Question extraite du Bulletin Flaubert n° 24 / 27 juin 2002.]
Question 12
(< Mike Wetherill)
Pour la toute petite histoire. Je lis actuellement, publiée par Kiepenhauer et
Wisch, Köln, Berrlin, en 1970, la Correspondance de Joseph Roth (1894-1939:
romans très importants sur la fin de lEmpire Austro-hongrois (Radezkymarsch,
1932 [La marche de Radezky]) et la montée du Nazisme (Das Spinnennetz, 1967
[La Toile d'araignée]). Il écrit le 22 avril 1931 de Paris à Stefan Zweig, grand
collectionneur de manuscrits: «Die Versteigerung von Flauberts Nachlass in Antibes hat
nichts Besonderes zu bieten. [sic!!!!!] Dagegen scheint mir das Manuscript Maupassants,
von dem Ihnen der Händler in Nizza geschrieben hat, trotz dem hohen Preis, sehr
interessant.» (p.199.). [«La vente aux enchères de la succession Flaubert à Antibes
na rien de particulier à offrir. En revanche le manuscrit de Maupassant, dont le
marchand de Nice vous a parlé dans sa lettre, malgré son prix élevé, me semble très
intéressant». Trad. Jeanne Bem.] On aimerait bien savoir de quel manuscrit de Maupassant
il sagissait. Comme Roth semble avoir eu, en France comme en Allemagne, des entrées
et des contacts partout, il serait également intéressant de savoir si ce quil dit
de la vente Franklin-Groult/Flaubert reflétait lopinion générale.
[Question extraite du Bulletin Flaubert n° 24 / 27 juin 2002.]
Où se trouve la citation: «Madame Bovary, c'est moi»?
Je n'ai pas pu retrouver lorigine dune citation de Flaubert. Elle se trouve dans
un discours de Thomas Mann datant de 1922, intitulé «De la république allemande». Le
texte de Flaubert est en allemand. Je mentionne le passage allemand et ma traduction. Voir les citations.
Joëlle Stoupy, Université du Littoral, Boulogne-sur-Mer; travaille à l'édition
critique des uvres de Thomas Mann.
J'effectue
actuellement des recherches sur un document historique qui concerne Gustave Flaubert. Il
s'agit d'une peinture à l'huile sur panneau représentant un paysage d'Egypte (18 x 27
cm), signée et datée au dos «Gustave Flaubert 1862».
Figure également au dos une étiquette manuscrite avec annotations à l'encre
brune de G. Flaubert ainsi qu'une indication de provenance de cet objet: «de Monsieur
Alfred Poussier pharmacien à Bellencombre, exécuteur testamentaire de G.F.»
Pourriez-vous me renseigner sur cette personne? Les uvres picturales de
Flaubert sont-elles rares dans les collections publiques?
Paul Benarroche, expert agréé par la Chambre Nationale des Experts Spécialisés
objets d'art et photographies XIXe et XXe.
Question 8
J'aimerais
savoir qui a fait les commentaires critiques de Madame Bovary dans l'édition
Conard. Dans mon volume de l'édition définitive de 1930, il n'y a pas de nom. Merci.
Jacques Bienvenu, président des Amis de Maupassant, Marseille.
Ma fille se prénomme Salammbô.
Quelle est l'origine du titre Salammbô, et l'histoire de la genèse de ce titre?
Pourriez-vous m'indiquer les références de certains ouvrages critiques faisant
allusion à ce prénom dans l'uvre de G. Flaubert ?
Alain Marie
Question 6
Portrait
de Flaubert jeune, reproduit sur le boîtier du premier volume des Oeuvres complètes
en Pléiade. Voir question développée.
Polycarpe:
une origine possible du pseudonyme.
Construction du mythe: quand l'expression «ermite de Croisset» apparaît-elle pour la première fois?
En vue d'une édition critique de L'Education sentimentale (1869), on recherche
le sens du mot «gabillot»: «Le soleil dardait d'aplomb, en faisant reluire les
gabillots de fer» (I, 1, début).
On nous signale un pamphlet anticlérical du XVIIIe siècle qui mettrait en scène un
perroquet. Il y aurait du VERVER dans la référence bibliographique:
auteur ou mot du titre? La recherche dans le Catalogue de la BnF n'a rien donné.
Le Dr. G. Hambroock cherche à localiser une citation de Flaubert, qu'il a trouvée dans un
ouvrage en espagnol:
Espagnol: «Dices, nina, que me vas a querer toda la vida. ¡Toda la vida! ¡Qué
presuncion en una boca humana!»
Traduction: «Tu dis, jeune fille, que tu m'aimeras toute la vie. Toute la vie!
Quelle prétention dans une bouche humaine!»