Première traduction de Bouvard et Pécuchet en thaï · Centre Gustave Flaubert

Bouvard et Pécuchet. Chapitre V. en thaï. trad. Sa-Ngounsai

Lu par Poottita Sa-Ngounsai

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Texte original

Ils lurent d’abord Walter Scott.

Ce fut comme la surprise d’un monde nouveau.

Les hommes du passé qui n’étaient pour eux que des fantômes ou des noms devinrent des êtres vivants, rois, princes, sorciers, valets, gardes-chasse, moines, bohémiens, marchands et soldats, qui délibèrent, combattent, voyagent, trafiquent, mangent et boivent, chantent et prient, dans la salle d’armes des châteaux, sur le banc noir des auberges, par les rues tortueuses des villes, sous l’auvent des échoppes, dans le cloître des monastères. Des paysages artistement composés, entourent les scènes comme un décor de théâtre. On suit des yeux un cavalier qui galope le long des grèves. On aspire au milieu des genêts la fraîcheur du vent, la lune éclaire des lacs où glisse un bateau, le soleil fait reluire les cuirasses, la pluie tombe sur les huttes de feuillage. Sans connaître les modèles, ils trouvaient ces peintures ressemblantes, et l’illusion était complète. L’hiver s’y passa.

Leur déjeuner fini, ils s’installaient dans la petite salle, aux deux bouts de la cheminée ; – et en face l’un de l’autre, avec un livre à la main, ils lisaient silencieusement. Quand le jour baissait, ils allaient se promener sur la grande route, dînaient en hâte, et continuaient leur lecture dans la nuit. Pour se garantir de la lampe Bouvard avait des conserves bleues, Pécuchet portait la visière de sa casquette inclinée sur le front.

Germaine n’était pas partie, et Gorgu, de temps à autre, venait fouir au jardin. Car ils avaient cédé, par indifférence, oubli des choses matérielles.

Après Walter Scott, Alexandre Dumas les divertit à la manière d’une lanterne magique. Ses personnages, alertes comme des singes, forts comme des bœufs, gais comme des pinsons, entrent et parlent brusquement, sautent des toits sur le pavé, reçoivent d’affreuses blessures dont ils guérissent, sont crus morts et reparaissent. Il y a des trappes sous les planchers, des antidotes, des déguisements – et tout se mêle, court et se débrouille, sans une minute pour la réflexion. L’amour conserve de la décence, le fanatisme est gai, les massacres font sourire.

Rendus difficiles par ces deux maîtres, ils ne purent tolérer le fatras de Bélisaire, la niaiserie de Numa Pompilius, Marchangy ni d’Arlincourt.

La couleur de Frédéric Soulié, comme celle du bibliophile Jacob leur parut insuffisante – et M. Villemain les scandalisa en montrant page 85 de son Lascaris, un Espagnol qui fume une pipe « une longue pipe arabe » au milieu du XVe siècle.

Pécuchet consultait la Biographie universelle – et il entreprit de réviser Dumas au point de vue de la science.

L’auteur, dans Les Deux Diane se trompe de dates. Le mariage du dauphin François eut lieu le 24 avril 1558, et non le 20 mai 1557. Comment sait-il (voir Le Page du Duc de Savoie), que Catherine de Médicis, après la mort de son époux voulait recommencer la guerre ? Il est peu probable qu’on ait couronné le duc d’Anjou, la nuit, dans une église, épisode qui agrémente La Dame de Monsoreau. La Reine Margot, principalement, fourmille d’erreurs. Le duc de Nevers n’était pas absent. Il opina au conseil avant la Saint-Barthélémy. Et Henri de Navarre ne suivit pas la procession quatre jours après. D’ailleurs, combien de rengaines, le miracle de l’aubépine, le balcon de Charles IX, les gants empoisonnés de Jeanne d’Albret. Pécuchet n’eut plus confiance en Dumas.

Il perdit même tout respect pour Walter Scott, à cause des bévues de son Quentin Durward. Le meurtre de l’évêque de Liège est avancé de quinze ans. La femme de Robert de Lamarck était Jeanne d’Arschel et non Hameline de Croy. Loin d’être tué par un soldat, il fut mis à mort par Maximilien. Et la figure du Téméraire, quand on trouva son cadavre, n’exprimait aucune menace, puisque les loups l’avaient à demi dévorée.

Bouvard n’en continua pas moins Walter Scott, mais finit par s’ennuyer de la répétition des mêmes effets. L’héroïne, ordinairement, vit à la campagne avec son père, et l’amoureux, un enfant volé, est rétabli dans ses droits et triomphe de ses rivaux. Il y a toujours un mendiant philosophe, un châtelain bourru, des jeunes filles pures, des valets facétieux et d’interminables dialogues, une pruderie bête, manque complet de profondeur.

En haine du bric-à-brac, Bouvard prit George Sand.

Il s’enthousiasma pour les belles adultères et les nobles amants, aurait voulu être Jacques, Simon, Bénédict, Lélio, et habiter Venise ! Il poussait des soupirs, ne savait pas ce qu’il avait, se trouvait lui-même changé.

Pécuchet, travaillant la littérature historique, étudiait les pièces de théâtre. Il avala deux Pharamond, trois Clovis, quatre Charlemagne, plusieurs Philippe-Auguste, une foule de Jeanne d’Arc, et bien des Marquise de Pompadour, et des Conspiration de Cellamare !

Presque toutes lui parurent encore plus bêtes que les romans. Car il existe pour le théâtre une histoire convenue, que rien ne peut détruire. Louis XI ne manquera pas de s’agenouiller devant les figurines de son chapeau. Henri IV sera constamment jovial, Marie Stuart pleureuse, Richelieu cruel. Enfin, tous les caractères se montrent d’un seul bloc, par amour des idées simples et respect de l’ignorance – si bien que le dramaturge, loin d’élever abaisse, au lieu d’instruire abrutit.

Comme Bouvard lui avait vanté George Sand, Pécuchet se mit à lire Consuelo, Horace, Mauprat, fut séduit par la défense des opprimés, le côté social, et républicain, les thèses.

Suivant Bouvard, elles gâtaient la fiction et il demanda au cabinet de lecture des romans d’amour.

À haute voix et l’un après l’autre, ils parcoururent La Nouvelle Héloïse, Delphine, Adolphe, Ourika. Mais les bâillements de celui qui écoutait gagnaient son compagnon, dont les mains bientôt laissaient tomber le livre par terre. Ils reprochaient à tous ceux-là de ne rien dire sur le milieu, l’époque, le costume des personnages. Le cœur seul est traité. Toujours du sentiment ! Comme si le monde ne contenait pas autre chose !

Ensuite, ils tâtèrent des romans humoristiques, tels que Le Voyage autour de ma chambre par Xavier de Maistre, Sous les tilleuls d’Alphonse Karr. Dans ce genre de livres, on doit interrompre la narration pour parler de son chien, de ses pantoufles, ou de sa maîtresse. Un tel sans-gêne, d’abord les charma, puis leur parut stupide ; – car l’auteur efface son œuvre, en y étalant sa personne.

Par besoin de dramatique, ils se plongèrent dans les romans d’aventures. L’intrigue les intéressait d’autant plus qu’elle était enchevêtrée, extraordinaire et impossible. Ils s’évertuaient à prévoir les dénouements, devinrent là-dessus très forts, et se lassèrent d’une amusette, indigne d’esprits sérieux.

L’œuvre de Balzac les émerveilla, tout à la fois comme une Babylone, et comme des grains de poussière sous le microscope. Dans les choses les plus banales, des aspects nouveaux surgirent. Ils n’avaient pas soupçonné la vie moderne aussi profonde.

Texte original

Ils lurent d’abord Walter Scott.

Ce fut comme la surprise d’un monde nouveau.

Les hommes du passé qui n’étaient pour eux que des fantômes ou des noms devinrent des êtres vivants, rois, princes, sorciers, valets, gardes-chasse, moines, bohémiens, marchands et soldats, qui délibèrent, combattent, voyagent, trafiquent, mangent et boivent, chantent et prient, dans la salle d’armes des châteaux, sur le banc noir des auberges, par les rues tortueuses des villes, sous l’auvent des échoppes, dans le cloître des monastères. Des paysages artistement composés, entourent les scènes comme un décor de théâtre. On suit des yeux un cavalier qui galope le long des grèves. On aspire au milieu des genêts la fraîcheur du vent, la lune éclaire des lacs où glisse un bateau, le soleil fait reluire les cuirasses, la pluie tombe sur les huttes de feuillage. Sans connaître les modèles, ils trouvaient ces peintures ressemblantes, et l’illusion était complète. L’hiver s’y passa.

Leur déjeuner fini, ils s’installaient dans la petite salle, aux deux bouts de la cheminée ; – et en face l’un de l’autre, avec un livre à la main, ils lisaient silencieusement. Quand le jour baissait, ils allaient se promener sur la grande route, dînaient en hâte, et continuaient leur lecture dans la nuit. Pour se garantir de la lampe Bouvard avait des conserves bleues, Pécuchet portait la visière de sa casquette inclinée sur le front.

Germaine n’était pas partie, et Gorgu, de temps à autre, venait fouir au jardin. Car ils avaient cédé, par indifférence, oubli des choses matérielles.

Après Walter Scott, Alexandre Dumas les divertit à la manière d’une lanterne magique. Ses personnages, alertes comme des singes, forts comme des bœufs, gais comme des pinsons, entrent et parlent brusquement, sautent des toits sur le pavé, reçoivent d’affreuses blessures dont ils guérissent, sont crus morts et reparaissent. Il y a des trappes sous les planchers, des antidotes, des déguisements – et tout se mêle, court et se débrouille, sans une minute pour la réflexion. L’amour conserve de la décence, le fanatisme est gai, les massacres font sourire.

Rendus difficiles par ces deux maîtres, ils ne purent tolérer le fatras de Bélisaire, la niaiserie de Numa Pompilius, Marchangy ni d’Arlincourt.

La couleur de Frédéric Soulié, comme celle du bibliophile Jacob leur parut insuffisante – et M. Villemain les scandalisa en montrant page 85 de son Lascaris, un Espagnol qui fume une pipe « une longue pipe arabe » au milieu du XVe siècle.

Pécuchet consultait la Biographie universelle – et il entreprit de réviser Dumas au point de vue de la science.

L’auteur, dans Les Deux Diane se trompe de dates. Le mariage du dauphin François eut lieu le 24 avril 1558, et non le 20 mai 1557. Comment sait-il (voir Le Page du Duc de Savoie), que Catherine de Médicis, après la mort de son époux voulait recommencer la guerre ? Il est peu probable qu’on ait couronné le duc d’Anjou, la nuit, dans une église, épisode qui agrémente La Dame de Monsoreau. La Reine Margot, principalement, fourmille d’erreurs. Le duc de Nevers n’était pas absent. Il opina au conseil avant la Saint-Barthélémy. Et Henri de Navarre ne suivit pas la procession quatre jours après. D’ailleurs, combien de rengaines, le miracle de l’aubépine, le balcon de Charles IX, les gants empoisonnés de Jeanne d’Albret. Pécuchet n’eut plus confiance en Dumas.

Il perdit même tout respect pour Walter Scott, à cause des bévues de son Quentin Durward. Le meurtre de l’évêque de Liège est avancé de quinze ans. La femme de Robert de Lamarck était Jeanne d’Arschel et non Hameline de Croy. Loin d’être tué par un soldat, il fut mis à mort par Maximilien. Et la figure du Téméraire, quand on trouva son cadavre, n’exprimait aucune menace, puisque les loups l’avaient à demi dévorée.

Bouvard n’en continua pas moins Walter Scott, mais finit par s’ennuyer de la répétition des mêmes effets. L’héroïne, ordinairement, vit à la campagne avec son père, et l’amoureux, un enfant volé, est rétabli dans ses droits et triomphe de ses rivaux. Il y a toujours un mendiant philosophe, un châtelain bourru, des jeunes filles pures, des valets facétieux et d’interminables dialogues, une pruderie bête, manque complet de profondeur.

En haine du bric-à-brac, Bouvard prit George Sand.

Il s’enthousiasma pour les belles adultères et les nobles amants, aurait voulu être Jacques, Simon, Bénédict, Lélio, et habiter Venise ! Il poussait des soupirs, ne savait pas ce qu’il avait, se trouvait lui-même changé.

Pécuchet, travaillant la littérature historique, étudiait les pièces de théâtre. Il avala deux Pharamond, trois Clovis, quatre Charlemagne, plusieurs Philippe-Auguste, une foule de Jeanne d’Arc, et bien des Marquise de Pompadour, et des Conspiration de Cellamare !

Presque toutes lui parurent encore plus bêtes que les romans. Car il existe pour le théâtre une histoire convenue, que rien ne peut détruire. Louis XI ne manquera pas de s’agenouiller devant les figurines de son chapeau. Henri IV sera constamment jovial, Marie Stuart pleureuse, Richelieu cruel. Enfin, tous les caractères se montrent d’un seul bloc, par amour des idées simples et respect de l’ignorance – si bien que le dramaturge, loin d’élever abaisse, au lieu d’instruire abrutit.

Comme Bouvard lui avait vanté George Sand, Pécuchet se mit à lire Consuelo, Horace, Mauprat, fut séduit par la défense des opprimés, le côté social, et républicain, les thèses.

Suivant Bouvard, elles gâtaient la fiction et il demanda au cabinet de lecture des romans d’amour.

À haute voix et l’un après l’autre, ils parcoururent La Nouvelle Héloïse, Delphine, Adolphe, Ourika. Mais les bâillements de celui qui écoutait gagnaient son compagnon, dont les mains bientôt laissaient tomber le livre par terre. Ils reprochaient à tous ceux-là de ne rien dire sur le milieu, l’époque, le costume des personnages. Le cœur seul est traité. Toujours du sentiment ! Comme si le monde ne contenait pas autre chose !

Ensuite, ils tâtèrent des romans humoristiques, tels que Le Voyage autour de ma chambre par Xavier de Maistre, Sous les tilleuls d’Alphonse Karr. Dans ce genre de livres, on doit interrompre la narration pour parler de son chien, de ses pantoufles, ou de sa maîtresse. Un tel sans-gêne, d’abord les charma, puis leur parut stupide ; – car l’auteur efface son œuvre, en y étalant sa personne.

Par besoin de dramatique, ils se plongèrent dans les romans d’aventures. L’intrigue les intéressait d’autant plus qu’elle était enchevêtrée, extraordinaire et impossible. Ils s’évertuaient à prévoir les dénouements, devinrent là-dessus très forts, et se lassèrent d’une amusette, indigne d’esprits sérieux.

L’œuvre de Balzac les émerveilla, tout à la fois comme une Babylone, et comme des grains de poussière sous le microscope. Dans les choses les plus banales, des aspects nouveaux surgirent. Ils n’avaient pas soupçonné la vie moderne aussi profonde.

Texte traduit en Thaï

ก่อนอื่น พวกเขาอ่านวอลเตอร์ สก็อต

นับได้ว่าเป็นเรื่องน่าประหลาดใจในโลกสมัยใหม่

เป็นเรื่องราวของผู้คนในอดีตที่มีแต่เรื่องผีสางหรือขนานนามตั้งชื่อเรียกสิ่งมีชีวิตต่าง ๆ อาทิเช่น พระราชา เจ้าชาย พ่อมด คนรับใช้ ผู้พิทักษ์ป่า พระ นักพเนจร พ่อค้า และทหาร ซึ่งตัวละครเหล่านี้ก็ต่างถกเถียงกัน ต่อสู้ เดินทาง ทำเรื่องผิดกฎหมาย กินและดื่ม ร้องเพลงและสวดมนต์ ในห้องเก็บอาวุธตามปราสาทต่าง ๆ นั่งบนม้านั่งสีดำตามโรงแรมเล็ก ๆ เดินตามถนนคดเคี้ยวในเมือง อยู่ใต้กันสาดในร้านค้าเล็ก ๆ หรือในเขตอารามนักบวช ทิวทัศน์ต่าง ๆ สอดประสานกันอย่างมีศิลปะ ล้อมรอบด้วยการประดับประดาฉากเฉกเช่นที่โรงละคร พวกเขามองตามชายขี่ม้าที่ควบม้าไปตามความยาวของชายฝั่ง เขาสูดหายใจท่ามกลางพุ่มไม้ป่าที่โชยกลิ่นหอมเย็นมาตามลม ดวงจันทร์ส่องสว่างต้องพื้นน้ำทะเลสาปที่ปรากฏภาพเรือลำหนึ่งเคลื่อนไปบนแผ่นน้ำนั้น ดวงอาทิตย์ส่องประกายไปยังเรือสงครามลำโต ฝนตกบนกระท่อมใบไม้ โดยที่ไม่รู้จักรูปแบบ พวกเขาพบว่าภาพที่นำเสนอเหล่านี้มีความคล้ายคลึงกัน และล้วนเป็นภาพลวงตาที่สมบูรณ์ เหมันตฤดูผ่านไป

หลังอาหารกลางวัน พวกเขาก็เข้ามาในห้องเล็ก ต่างนั่งที่มุมทั้งสองของเตาผิง ทั้งสองหันหน้าเข้าหากัน และถือหนังสือในมือทั้งคู่ พวกเขาอ่านหนังสือเงียบ ๆ เมื่อใกล้ย่ำค่ำ พวกเขาออกไปเดินเล่นบนถนนใหญ่ รับประทานอาหารเย็นกันอย่างรีบเร่ง และกลับไปอ่านหนังสือต่อในตอนกลางคืน เพื่อรับประกันว่าพวกเขาจะมีแสงสว่างเพียงพอสำหรับการอ่านในยามค่ำคืน บูวาร์ดต้องเตรียมน้ำมันตะเกียง ส่วนเปกูเชต์สวมหมวกแก๊ปที่มีไฟฉายอยู่ที่หน้าผาก ใช้ส่องเพื่อการอ่านหนังสือ

แฌร์แมนยังไม่กลับไป และจนกระทั่งถึงตอนนี้ กอร์กูก็ยังคงขุดดินอยู่ แต่พวกเขาไม่แยแสเรื่องรอบข้าง พร้อมลืมเรื่องรอบตัวทุกอย่าง

จบจากวอเตอร์ สก็อต อเล็กซองดร์ ดูมาส์รับหน้าที่ให้ความเพลิดเพลินกับพวกเขาต่อ ด้วยเรื่องราวแนวอภินิหารเหนือจริงต่าง ๆ ตัวละครของเขากระตือรือร้นเหมือนลิง แข็งแรงดั่งโค-ถึก ร่าเริงเช่นนกกระจาบ พวกเขาเข้ามาถึงก็เริ่มบทสนทนากันโดยทันที พวกเขากระโดดจากหลังคาลงไปเดินยังทางเท้า มีแผลฉกรรจ์ที่รักษาหายได้ในที่สุด ตัวละครที่คิดว่าตายไปแล้วแต่ก็ยังกลับมาได้อีก มีกับดักมากมายที่พื้น ยาแก้พิษ การปลอมตัว ส่วนผสมทั้งหลายเหล่านี้ เล่าสั้น ๆ แต่จับใจผู้อ่านอยู่ ไม่จำเป็นต้องใช้เวลาแม้แต่นาทีเดียวสำหรับการคิดวิเคราะห์ ความรักต้องประกอบไปด้วยความเหมาะสม ความคลั่งไคล้เป็นสิ่งที่น่าอภิรมย์ และเรื่องราวการสังหารหมู่ยังทำให้มีรอยยิ้มได้

พวกเขาคิดว่านักเขียนชั้นครูสองท่านนี้อ่านยากเอาการอยู่ เนื่องจากแทบทนไม่ได้กับความสับสนของเบลิแชร์ ความโง่งมของนูมา ปอมปิลุส มาร์ชานี่ หรือแม้แต่อาร์แลงกูร์

ดูเหมือนว่างานเขียนของเฟรเดริค ซูลิเย่ เช่นเดียวกับจาคอบคนรักหนังสือที่ยังดูขาดสีสันมากอยู่ นอกจากนี้ เมอซิเยอร์วิลแมงยังทำให้สองสหายตกใจที่ผู้ประพันธ์ได้เขียนในหนังสือ ลาการิส หน้า ๘๕ ถึงชาวสเปนที่สูบบุหรี่ไปป์ยาวแบบอาหรับในกลางศตวรรษที่ ๑๕ อีกด้วย

เปกูเช่ต์เปิดหนังสือ รวมชีวประวัติ เพื่อทบทวนชีวิตของดูมาส์ในประเด็นที่เกี่ยวข้องกับความรู้รอบตัวของนักเขียน

จากบทประพันธ์ ”เรื่องราวของสองดิอานน์” มีข้อผิดพลาดเรื่องวันที่อยู่ งานสมรสขององค์รัชทายาทฟรองซัวส์คือวันที่ ๒๔ เมษายน ค.ศ.๑๕๕๘ ไม่ใช่วันที่ ๒๐ พฤษภาคม ค.ศ. ๑๕๕๗ ตามที่ผู้ประพันธ์กล่าวถึงไว้ พวกเขายังตั้งคำถามอีก (ในเรื่องราวของดยุค เดอ ซาวัว) ว่าผู้ประพันธ์ล่วงรู้ได้อย่างไรว่า แคทเธอรีน เดอ เมดิซี มีความประสงค์อยากทำสงครามอีกครั้งหลังการสวรรคตของพระสวามี มีความเป็นไปได้น้อยมากที่จะมีพิธีบรมราชาภิเษก ดยุคแห่งอองฌูในโบสถ์แห่งหนึ่งตอนกลางคืน บทที่เสริมแต่งเข้ามาใน “ท่านผู้หญิงแห่งมงโซโร่” “พระราชินีมาร์โก้ต์” โดยหลัก ๆ แล้วยังมีข้อผิดพลาดอยู่ ดยุค เดอ เนอแวร์ไม่ได้หายไปไหน เขาให้ความเห็นชอบก่อนเหตุการณ์สังหารหมู่แซงบาร์เตเลมี่ และอองรี เดอ นาวารร์ก็ไม่ได้ตามขบวนไปสี่วันให้หลัง นอกจากนี้ ยังมีความไม่น่าพอใจอื่น ๆ อีก อาทิเช่น การใช้คำซ้ำซาก ปาฏิหารย์ต้นฮอว์ธอร์น ระเบียงของพระเจ้าชาร์ลที่เก้า ถุงมืออาบยาพิษของฌาน ดัลแบร์ เปกูเช่ต์ถึงขั้นหมดความเชื่อถือดูมาส์

อีกทั้ง เขายังหมดความนับถือวอลเตอร์ สก็อต อันเนื่องมาจากข้อผิดพลาดใน กองแตง ดูร์วาร์ด ของเขา การสังหารพระสังฆราชหรือบิชอปแห่งลีแอจเกิดก่อนล่วงหน้าถึงสิบห้าปี ภรรยาของโรแบร์ต เดอ ลามาร์คคือฌาน ดาร์แฌล ไม่ใช่อามลีน เดอ ครัว และห่างไกลจากความจริงอย่างมากที่บอกว่าท่านถูกสังหารโดยทหารนายหนึ่ง ทั้ง ๆ ที่ผู้สังหารตัวจริงคือแมกซิมิเลียง และเมื่อพบศพของชาร์ล เลอ เตเมเรย์ ใบหน้าของเขาไม่ได้แสดงอาการขู่อาฆาต เนื่องจากฝูงหมาป่าได้กัดกินใบหน้าของเขาไปเสียครึ่งหนึ่งแล้ว

บูวาร์ดติดตามอ่านวอลเตอร์ สก็อตมากพอสมควร แต่แล้วก็รู้สึกหน่ายในความซ้ำซาก โดยทั่วไปแล้ว ตัวละครเอกฝ่ายหญิงมักอาศัยอยู่ในชนบทกับบิดา และคนรัก มีเรื่องราวเด็กถูกลักพาตัว ในที่สุด ทุกอย่างจะกลับมาเข้าที่เข้าทาง และตัวละครเอกจักมีชัยชนะเหนือศัตรูในที่สุด อีกทั้งมักจะมีชายขอทานนักปรัชญาเสมอ เจ้าของปราสาทหยาบคาย สาวน้อยแสนบริสุทธิ์ คนรับใช้ที่มีอารมณ์ขัน อีกทั้งยังมีบทสนทนาที่ยาวเหยียด ความเจียมตัวที่ดูโง่เง่า และการขาดความลุ่มลึก

เนื่องจากไม่ชอบเรื่องราวแนวพัลวันดังกล่าว บูวาร์ดจึงหยิบจอรช์ ซองด์มาอ่าน

เขากระตือรือร้นสนใจในการอ่านเรื่องราวผิดประเวณีและชายชู้รักขุนนางหนุ่มรูปงาม แม้กระทั่งใคร่อยากเป็น ฌาค ซิมง เบเนดิกต์ เลลิโอ่ และอาศัยอยู่ในเวนิสเสียเอง เขาถอนหายใจ ไม่รู้ว่าตนเองเป็นอะไร ดูเหมือนว่าเขาได้เปลี่ยนไปเสียแล้ว

เปกูเช่ต์อ่านวรรณกรรมประวัติศาสตร์ ศึกษาบทละคร เขากลืนกินเรื่องราวของฟารามง ผู้ปกครองคนแรกของอาณาจักรแฟรงค์ สองเรื่อง กษัตริย์โคลวิสสามเรื่อง กษัตริย์ชาลเลอมาญสี่เรื่อง ฟิลิปป์ ออกุสหลายเรื่อง และเรื่องราวของโจนออฟอาร์คอีกมากมาย เช่นเดียวกันกับมากิส เดอ ปอมปาดูร์ และเหล่าผู้ก่อกบฏเซลลามาร์

เกือบจะทั้งหมด เปกูเชต์เห็นว่าดูโง่งมเสียยิ่งกว่านวนิยาย เนื่องจากยังมีเรื่องราวตามขนบที่ใช้เล่นแสดงในโรงละคร และไม่สามารถจะปรับเปลี่ยนสิ่งใดได้ พระเจ้าหลุยส์ที่สิบเอ็ดจะไม่พลาดที่จะถอดหมวกแล้วนั่งคุกเข่า พระเจ้าอองรีที่สี่ที่จะทรงพระเกษมสำราญยิ่ง มารี สจ็วตเจ้าน้ำตา ริเชอริเย่อผู้เหี้ยมโหด โดยสรุป ผู้เขียนบทละครจะนำเสนอตัวละครเหล่านี้เป็นรูปแบบเดียวกัน ด้วยความพอใจในความสะดวกเรียบง่ายและยอมจำนนต่อความไม่รู้ แทนที่จะศึกษาหาข้อมูลเพื่อขับไล่ความไม่รู้นั้น ๆ

เมื่อโบวาร์ดคุยโวถึงจอร์จ ซองด์ เปดูเช่จึงตั้งต้นอ่าน กงซูเอโล่ ออราซ โมปรา และหลงเสน่ห์แนวคิดทางสังคมเรื่องการปกครองผู้ถูกกดขี่ แนวคิดสาธารณรัฐ และการนำเสนอทฤษฎีต่าง ๆ

สำหรับโบวาร์ด แนวคิดเหล่านี้ทำให้เรื่องแต่งดูแปดเปื้อน เขาจึงเสนอให้คณะกรรมการรักการอ่านกลับมาอ่านนวนิยายรักแทน

เมื่อถึงคราวอ่าน เอโลอิสคนใหม่ เดลฟีน อดอล์ฟ อูริกะ พวกเขาผลัดกันอ่านออกเสียง แต่อาการหาวนอนของคนที่กำลังฟังสามารถเอาชนะเกลอของเขา ที่ในที่สุดก็เผลอปล่อยมือทำหนังสือตกพื้น พวกเขาต่างตำหนิว่าหนังสือเหล่านี้ล้วนไม่ให้ข้อมูลใดในแวดวงที่เกี่ยวข้อง ยุคสมัย หรือแม้แต่เสื้อผ้าอาภรณ์ของตัวละคร เรื่องหัวใจเท่านั้นที่มีการกล่าวถึง ในหนังสือมีแต่การกล่าวถึงเรื่องอารมณ์ความรู้สึก ทำราวกับว่าบนโลกนี้ไม่มีเรื่องราวใดอื่นน่าสนใจเท่าเรื่องราวเหล่านี้

จากนั้น พวกเขาพยายามหานวนิยายแนวขบขันมาอ่าน อาทิเช่น การเดินทางรอบห้องนอน ของซาวิเย่ เดอ เมซทร์ ใต้ต้นมะนาว ของ อัลฟงซ์ การร์ หนังสือแนวนี้ มักจะมีการขัดจังหวะการเล่าเรื่องเพื่อไปกล่าวถึงเรื่องสุนัข รองเท้าแตะ หรือแม้แต่เรื่องเมียน้อย เรื่องเล่าไร้ความละอายเยี่ยงนี้ ทีแรกก็ดึงดูดความสนใจพวกเขาได้ดีอยู่ ต่อมาก็ดูเป็นเรื่องงี่เง่า เนื่องจากผู้ประพันธ์มักละเลยในผลงาน แต่กลับเน้นนำเสนอตนเองในฐานะผู้เขียนมากกว่า

เมื่อนึกอยากอ่านเรื่องแนวน่าตื่นเต้นเร้าใจบ้าง พวกเขาก็ดำดิ่งลงไปในนวนิยายแนวผจญภัย ตามความคิดเห็นของพวกเขาแล้ว โครงเรื่องของงานเขียนประเภทนี้น่าสนใจพอ ๆ กับที่ดูซับซ้อนยุ่งเหยิง เหลือเชื่อ และดูเป็นไปไม่ได้ พวกเขามุ่งมั่นที่จะคาดเดาตอนจบ ซึ่งพวกเขามักจะทำได้ดี แล้วกลับกลายเป็นรู้สึกเบื่อหน่าย และเห็นงานเขียนแนวนี้เป็นเพียงการอ่านฆ่าเวลา ไม่คู่ควรนำมาศึกษาวิเคราะห์จริงจัง

ผลงานของบัลซัคทำให้พวกเขาตื่นตะลึง เพราะมีความเหมือนหอคอยบาบิโลนและผงฝุ่นใต้กล้องจุลทรรศน์ในเวลาเดียวกัน ในบรรดาสิ่งที่ธรรมดามากที่สุด มุมมองใหม่ ๆ ได้ถือกำเนิดขึ้น พวกเขาไม่เคยนึกถึงชีวิตที่ล้ำสมัยและลึกซึ้งเช่นนี้มาก่อนเลย

Première traduction de L'Éducation sentimentale en thaï

Première traduction de Bouvard et Pécuchet en thaï

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