voici l'origine de la critique
démocratique "qu'avons-nous besoin"
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Rousseau ne voit à tirer du théâtre qu'une application immédiate
un décalque sur la vie réelle. - qu'avons-nous affaire des
etc
tyrans de la tragédie, des ridicules des comédies (p 240) - "Quoi
Platon banissait Homère de sa République et nous souffririons
Molière dans la nôtre ? que pourrait-il arriver de pis que de
ressembler aux gens qu'il nous peint, même à ceux qu'il nous
fait aimer." (241) il pense de même sur les héros de Racine
"le plus méchant des hommes est celui qui
s'isole le plus, qui concentre le plus son coeur sur lui-même; le
meilleur est celui qui partage également ses affections à tous ses
semblables. il vaut beaucoup mieux aimer une maîtresse que de
s'aimer seul au monde." (243) mais un attachement désordonné
dégrade. il y a donc des pays où les moeurs sont si mauvaises
qu'on serait trop heureux d'y pouvoir remonter à l'amour.
d'autres où elles sont assez bonnes pr qu'il soit facheux d'y
descendre, et j'ose croire le mien dans ce dernier cas
en s'attendrissant tous les jours on n'apprend pas à surmonter
sa tendresse.
quels comédiens prendre - il n'en pourra venir à Genève que
de médiocres - et et quelles pièces jouer "mais que Mr de
Voltaire daigne nous composer des tragédies sur le modèle de la
mort de César, du premier acte de Brutus; & s'il nous
faut absolument un théâtre, qu'il s'engage à le remplir
toujours de son génie, & à vivre autant que ses pièces" (252
les comédiens n'ayant pas de gds au-dessus d'eux, & devenus
amis des magistrats introduiront le désordre - les femmes, la
jeunesse, les riches, les gens oisifs tout sera pr eux. ils
deviendront les arbitres de l'état (254)
Mais où est donc la nécessité d'avoir des spectacles
Rousseau défend les farces comme innocentes (256)
cependant utilité des fêtes publiques - quelles seront-elles,
peu importe !
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